dimanche 15 juillet 2007

The Apples in stereo - New Magnetic Wonder

Deux choses : 1) non ce blog n'est pas tout à fait mort et 2) j'écoute toujours The Apples in Stereo.

L'album New Magnetic Wonder est une pépite pop trop méconnu. Mélodies directes façon Beach Boys, Beatles voire Oasis (sur le bruyant Open Eyes), les titres s'enchainent avec plaisir et l'immersion est totale après très peu d'écoutes. La puissance du son, les arrangements psyché ou noisy (on pense à un my bloody valentine pop sur Beautiful machine) la voix et les gimmicks de Robert Schneider font décoller le groupe sur des sommets inaccessibles à la plupart des groupes en vogue.

mercredi 18 avril 2007

Deux excellentes découvertes !

Tombé par hasard sur le collectif Elephant Six qui regroupe la quintessence des groupes indie pop américains ; Of Montreal, Neutral Milk Hotel ou encore Apples in Stereo.

Si les deux premiers ont maintenant une solide notoriété (Of Montreal récemment Album du mois dans RocknFolk, indispensable Inrocks), ce n'est pas vraiment le cas des Apples in Stereo qui ne sont chroniqués que sur Pitchfork. Leur musique est clairement orientée Power Pop et, quand le tempo ralentit, on se retrouve pas loin du son d'Of Montreal, les mélodies tordues en moins. Les chansons sont extrêmement directes, voici de quoi vous faire une idée :

Stream running over


Ou encore, extrait du dernier album, Energy :


Un autre groupe attire aussi mon attention ces derniers temps, il est d'ailleurs assez proche des Apples in Stereo (référence dans le papier de Pitchfork) bien qu'un peu moins sucré : Mazarin. On peut d'ailleurs entendre un des (excellents) singles du dernier album dans la Pub de l'équipementier sportif Puma, For Energy Infinite.
Le voilà :


Un autre pour la route, Your Advice :


Bonne écoute !

www.applesinstereo.com

Mazarin myspace

jeudi 5 avril 2007

Best Of CultNPop Mars 2007

Voici mes titres préférés du mois précédent :

Chicago - Sufjan Stevens
Lysergic Bliss - Of Montreal
Eros Entropic Tundra - Of Montreal
Saint John - Cold War Kids
Hide, Run Away - BC Camplight
Couldn't you tell - BC Camplight
O Valencia - The Decemberists
Yankee Bayonet - The Decemberists
Keep the car Running - Arcade Fire
Disaster - The Besnard Lakes

Reprise des Podcasts CultNPop très prochainement!


lundi 2 avril 2007

Wilco - Yankee Hotel Foxtrot

Ma première rencontre avec Yankee Hotel Foxtrot remonte à 2002. Elu disque du mois dans le Rock & Folk du mois de mai, j'avais été surpris qu'un groupe ne faisant pas parti du revival Rock du début des années 2000 puisse à ce point enthousiasmer la presse Rock. Tenté, j'avais emprunté le disque mais l'écoute ne m'avait pas emballé, l'album paraissait blanc, sans relief. Il faut dire qu'à l'époque j'avais plutôt les oreilles à autre chose, ça sonnait trop propret. J'étais passé à autre chose en me disant que l'éloge de Rock & Folk était quelque peu surfait, même si la chronique se terminait par un intriguant "Qui saura l'entendre ?".

Et puis il y a quelques mois j'ai retenté l'expérience Wilco avec Summerteeth, album paru 3 ans avant Yankee Hotel Foxtrot. Bénéficiant de bonnes critiques et paraissant plus facile d'accès, je l'ai écouté en boucle en me disant que c'était un très bon angle d'attaque pour ce groupe vénéré par tous les fans d'indie pop. Contrairement à ce que j'attendais, j'ai été frappé par la façon très directe d'entrer dans l'univers musical du groupe. Les mélodies étaient dorées et élégantes, les arrangements précieux mais pas trop sucrés. Manquait juste de la cohérence. J'ai derechef ressorti Yankee Hotel Foxtrot et tout m'a semblé évident. Et cohérent. Et magnifique. Si cette musique est blanche, c'est le blanc d'Ok Computer, le blanc sur blanc de Malevitch, jouant sur des contrastes d'une incroyable subtilité. Dès les premières secondes la différence avec Summerteeth saute aux yeux, la production est riche, le son est plus recherché, la rythmique est syncopée. Car le premier titre est jouissivement maladif, Jeff Tweedy chante qu'il "essaie juste de nous briser le coeur" avec une voix d'"aquarium drinker", engourdie, saoule, mais bizarrement sympatique. Suivent "Kamera", pop, limpide, et "Radio Cure" qui, même si elle met du temps à partir, réserve un refrain d'une rare puissance émotionnelle lorsque Tweedy se tue la voix sur ses "Oh Distance has no way making love understandable". Trois premiers titres qui mettent minables tous les poursuivants de l'indie pop du continent américain, Flaming Lips en tête. War On War continue de prouver l'excellence de l'album, sans faute de goût ou presque (l'énervant effet wahwah nouveau millénaire déjà entendu sur des groupes bien moins inventifs). Puis vient le chef d'oeuvre de l'album, "Jesus, Etc.". Ce titre est d'une délicatesse extrême avec ses cordes, la mélodie est à tomber, on croirait entendre un classique sans âge, un Neil Young échappé du mythique On The Beach repris par des Pavement pour une fois appliqués. Ashes of American Flags est le premier temps faible, mais permet de reprendre sa respiration avant le sautillant Heavy Metal Drummer où Tweedy se moque gentillement des groupes de métal 80s avant de déclarer : "I miss the innocence I've Known, playing KISS covers, beautiful and stoned". On s'achemine doucement vers la fin de l'album avec deux titres conventionnels qui auraient pu prendre place sur Summerteeth, puis deux autres plus expérimentaux, planants, parfaits pour atterrir en douceur.
Ce disque m'est devenu essentiel en quelques mois seulement, j'y reviens fréquemment comme dans un endroit où je me sens bien. S'il devait exister un frère jumeau américain à Ok Computer, nul doute que cet album ferait figure de prétendant.

www.wilcoworld.net

mercredi 28 mars 2007

La meilleure chanson pour ...

J'ai piqué l'idée sur un forum de Popnews.com. N'hésitez pas à laisser des commentaires et/ou vos tracklists.

Générique d'ouverture : Bohemian Like You - The Dandy Warhols


Réveil : Care of Cell 44 - The Zombies

Journée normale : Fit but you know it - The Streets


Tombé amoureux : Wicked Game - Chris Isaac


Coup de foudre : Fell in Love with a girl - The White Stripes


Scène romantique : Radio America - The Libertines

Scène d'amour/sexe : Pale blue eyes - The Velvet Underground


Scène de combat : Sexx Laws - Beck


Rupture1 : For No One - The Beatles


Rupture2 : I'm trying to break your heart - Wilco


Se remettre ensemble :
Say Yes - Elliott Smith




Mariage : Wedding Song - Bob Dylan


Amour secret : We're Just Friends - Wilco

Tout va bien : Jumping Jack Flash - The Rolling Stones


Marcher dans la rue : My Patch - Jim Noir


Déprime : Black Eyed Dog - Nick Drake

Nostalgie : If You're Feeling Sinister - Belle & Sebastian

En conduisant : What Goes On - The Velvet Underground


Début de voyage : Trains to Brazil - The Guillemots


Coucher de soleil : Disaster - The Besnard Lakes

Nouvelles résolutions : Twin Cinema - The New Pornographers


Orage au loin / inquiétude : Dollars and Cents - Radiohead

Rage :
Territorial pissings - Nirvana



Souvenirs : In My Life - The Beatles


Faire la fête : Key of C - Jim Noir


Soirée arrosée : Cigarettes & Alcohol - Oasis


Rentrer chez soi bourré
: The Crystal Ship - The Doors


Longue nuit de solitude : Oh Lonesome Me - Neil Young

Votre mort :
Léna - Bobby Lapointe (C'est mon joker, savais pas quoi mettre)

Votre suicide : Heroin - The Velvet Underground


Résurrection : Airbag - Radiohead


Générique de fin : Neighborhood #1 - Arcade Fire

mercredi 21 mars 2007

CultNPop Podcast n°8

Podcast spécial BC Camplight, avec deux excellents titres pop :
Couldn't you tell et Hide, Run Away

Bonne écoute !

BC Camplight, Jim Noir et les Chamallows

C'est en voulant écrire une critique dithyrambique sur Tower of Love, album ô combien mésestimé de Jim Noir, que j'ai découvert le géniallissime BC Camplight. Mêmes influences (Brian Wilson, les Zombies, les Beatles), même chapeau melon, même gout pour les pop songs bien foutues, et surtout une écriture d'une fluidité surnaturelle. Comme le souligne un article paru dans Chronic'art, la différence se situe principalement dans le fait que la musique de Jim Noir parait plus expérimentale (superposition des harmonies vocales façon Smile des Beach Boys) alors que les chansons sautillantes de Camplight lorgnent plus vers une perfection pop plus sobre (plus Revolver que Sgt Pepper's, moins psyché en somme).
Ce qui reste incroyable dans tout ça, c'est que l'un comme l'autre reste dans un relatif anonymat alors que leur musique dépasse largement la sphère des cramés Flaming Lips ou du surfait Sufjan Stevens.
Peu de succès donc pour ces artistes fabuleux, hormis l'honneur (?) pour Jim Noir de rythmer les gestes techniques des copains de Zidane dans une pub de la marque à trois bandes. Tower of Love, son premier LP sorti en 2006 (qui rassemble divers EP parus en 2005) est un fantasme de pop psychédélique, le chef d'oeuvre ultime à atteindre pour tous les acharnés du Sgt Pepper's. J'y reviendrai prochainement.

Le tour de force des deux albums réside dans la faculté de proposer des chansons simples et sucrées sans dégouter l'auditeur ni tomber dans les clichés FM. En plus imagé, c'est comme se caler la panse avec des chamallows tout en se bourrant de fraises tagadas, sans pour autant s'en dégouter. Rare.

Jim Noir myspace
BC Camplight Website