lundi 12 février 2007

The Shins - Wincing the night away

Bénéficiant d'une notoriété grandissante depuis le fameux Garden State de Zach Braff, The Shins nous livrent Wincing the night away, suite attendue du très réussi Chutes too narrow (2004).

L'album débute mollement avec Sleeping lessons (et pour cause) mais se rattrape vigoureusement avec le premier single Australia. On y retrouve tout ce qui fait le charme du groupe, écriture fluide, mélodies lumineuses, arrangements ensoleillés. On remarque cependant des influences insoupçonnées avec un son un peu plus 80s que par le passé et une voix lorgnant de plus en plus vers celle de Morrissey. Les arpèges cristallins renforcent également le rapprochement avec le son des Smiths.
Après un titre de transition décevant, on retrouve sans doute le titre le plus marquant de l'album, Phantom Limb. Dire que ce single est taillé pour la radio pourrait paraitre saugrenu tant le groupe est attaché à son image de petit groupe indé. Cela dit, on retrouve une mélodie totalement imparable ainsi qu'un son plus dans l'air du temps que sur leurs deux précédents LP. C'est d'ailleurs sur ce point que le bât blesse ; ce groupe était attachant car il produisait une musique totalement à contre courant, mix parfait entre la pop précieuse des Kinks et les harmonies folk de Simon & Garfunkel. Sur certains titres leur son perd en chaleur et les mélodies reprennent toujours les mêmes recettes, rendant tout ça un peu trop prévisible. Ce constat posé, il faut bien admettre que la qualité reste bien supérieure à la plupart des albums actuels et que le groupe se situe toujours dans le haut du panier pop.
Les autres titres marquants sont Turn on me, où la bande à James Mercer retrouve la magie de Chutes too narrow et Split needles, titre plus expérimental avec de nouveau un son très 80s.

L'album se conclue joliment sur A comet appears, délicate et dépouillée, laissant espérer un retour en grâce des sonorités folk sur leur prochain album.

Bon album : 8.5/10
Artistes similaires : The Zombies, The Kinks, The Smiths, Simon & Garfunkel


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