dimanche 15 juillet 2007

The Apples in stereo - New Magnetic Wonder

Deux choses : 1) non ce blog n'est pas tout à fait mort et 2) j'écoute toujours The Apples in Stereo.

L'album New Magnetic Wonder est une pépite pop trop méconnu. Mélodies directes façon Beach Boys, Beatles voire Oasis (sur le bruyant Open Eyes), les titres s'enchainent avec plaisir et l'immersion est totale après très peu d'écoutes. La puissance du son, les arrangements psyché ou noisy (on pense à un my bloody valentine pop sur Beautiful machine) la voix et les gimmicks de Robert Schneider font décoller le groupe sur des sommets inaccessibles à la plupart des groupes en vogue.

mercredi 18 avril 2007

Deux excellentes découvertes !

Tombé par hasard sur le collectif Elephant Six qui regroupe la quintessence des groupes indie pop américains ; Of Montreal, Neutral Milk Hotel ou encore Apples in Stereo.

Si les deux premiers ont maintenant une solide notoriété (Of Montreal récemment Album du mois dans RocknFolk, indispensable Inrocks), ce n'est pas vraiment le cas des Apples in Stereo qui ne sont chroniqués que sur Pitchfork. Leur musique est clairement orientée Power Pop et, quand le tempo ralentit, on se retrouve pas loin du son d'Of Montreal, les mélodies tordues en moins. Les chansons sont extrêmement directes, voici de quoi vous faire une idée :

Stream running over


Ou encore, extrait du dernier album, Energy :


Un autre groupe attire aussi mon attention ces derniers temps, il est d'ailleurs assez proche des Apples in Stereo (référence dans le papier de Pitchfork) bien qu'un peu moins sucré : Mazarin. On peut d'ailleurs entendre un des (excellents) singles du dernier album dans la Pub de l'équipementier sportif Puma, For Energy Infinite.
Le voilà :


Un autre pour la route, Your Advice :


Bonne écoute !

www.applesinstereo.com

Mazarin myspace

jeudi 5 avril 2007

Best Of CultNPop Mars 2007

Voici mes titres préférés du mois précédent :

Chicago - Sufjan Stevens
Lysergic Bliss - Of Montreal
Eros Entropic Tundra - Of Montreal
Saint John - Cold War Kids
Hide, Run Away - BC Camplight
Couldn't you tell - BC Camplight
O Valencia - The Decemberists
Yankee Bayonet - The Decemberists
Keep the car Running - Arcade Fire
Disaster - The Besnard Lakes

Reprise des Podcasts CultNPop très prochainement!


lundi 2 avril 2007

Wilco - Yankee Hotel Foxtrot

Ma première rencontre avec Yankee Hotel Foxtrot remonte à 2002. Elu disque du mois dans le Rock & Folk du mois de mai, j'avais été surpris qu'un groupe ne faisant pas parti du revival Rock du début des années 2000 puisse à ce point enthousiasmer la presse Rock. Tenté, j'avais emprunté le disque mais l'écoute ne m'avait pas emballé, l'album paraissait blanc, sans relief. Il faut dire qu'à l'époque j'avais plutôt les oreilles à autre chose, ça sonnait trop propret. J'étais passé à autre chose en me disant que l'éloge de Rock & Folk était quelque peu surfait, même si la chronique se terminait par un intriguant "Qui saura l'entendre ?".

Et puis il y a quelques mois j'ai retenté l'expérience Wilco avec Summerteeth, album paru 3 ans avant Yankee Hotel Foxtrot. Bénéficiant de bonnes critiques et paraissant plus facile d'accès, je l'ai écouté en boucle en me disant que c'était un très bon angle d'attaque pour ce groupe vénéré par tous les fans d'indie pop. Contrairement à ce que j'attendais, j'ai été frappé par la façon très directe d'entrer dans l'univers musical du groupe. Les mélodies étaient dorées et élégantes, les arrangements précieux mais pas trop sucrés. Manquait juste de la cohérence. J'ai derechef ressorti Yankee Hotel Foxtrot et tout m'a semblé évident. Et cohérent. Et magnifique. Si cette musique est blanche, c'est le blanc d'Ok Computer, le blanc sur blanc de Malevitch, jouant sur des contrastes d'une incroyable subtilité. Dès les premières secondes la différence avec Summerteeth saute aux yeux, la production est riche, le son est plus recherché, la rythmique est syncopée. Car le premier titre est jouissivement maladif, Jeff Tweedy chante qu'il "essaie juste de nous briser le coeur" avec une voix d'"aquarium drinker", engourdie, saoule, mais bizarrement sympatique. Suivent "Kamera", pop, limpide, et "Radio Cure" qui, même si elle met du temps à partir, réserve un refrain d'une rare puissance émotionnelle lorsque Tweedy se tue la voix sur ses "Oh Distance has no way making love understandable". Trois premiers titres qui mettent minables tous les poursuivants de l'indie pop du continent américain, Flaming Lips en tête. War On War continue de prouver l'excellence de l'album, sans faute de goût ou presque (l'énervant effet wahwah nouveau millénaire déjà entendu sur des groupes bien moins inventifs). Puis vient le chef d'oeuvre de l'album, "Jesus, Etc.". Ce titre est d'une délicatesse extrême avec ses cordes, la mélodie est à tomber, on croirait entendre un classique sans âge, un Neil Young échappé du mythique On The Beach repris par des Pavement pour une fois appliqués. Ashes of American Flags est le premier temps faible, mais permet de reprendre sa respiration avant le sautillant Heavy Metal Drummer où Tweedy se moque gentillement des groupes de métal 80s avant de déclarer : "I miss the innocence I've Known, playing KISS covers, beautiful and stoned". On s'achemine doucement vers la fin de l'album avec deux titres conventionnels qui auraient pu prendre place sur Summerteeth, puis deux autres plus expérimentaux, planants, parfaits pour atterrir en douceur.
Ce disque m'est devenu essentiel en quelques mois seulement, j'y reviens fréquemment comme dans un endroit où je me sens bien. S'il devait exister un frère jumeau américain à Ok Computer, nul doute que cet album ferait figure de prétendant.

www.wilcoworld.net

mercredi 28 mars 2007

La meilleure chanson pour ...

J'ai piqué l'idée sur un forum de Popnews.com. N'hésitez pas à laisser des commentaires et/ou vos tracklists.

Générique d'ouverture : Bohemian Like You - The Dandy Warhols


Réveil : Care of Cell 44 - The Zombies

Journée normale : Fit but you know it - The Streets


Tombé amoureux : Wicked Game - Chris Isaac


Coup de foudre : Fell in Love with a girl - The White Stripes


Scène romantique : Radio America - The Libertines

Scène d'amour/sexe : Pale blue eyes - The Velvet Underground


Scène de combat : Sexx Laws - Beck


Rupture1 : For No One - The Beatles


Rupture2 : I'm trying to break your heart - Wilco


Se remettre ensemble :
Say Yes - Elliott Smith




Mariage : Wedding Song - Bob Dylan


Amour secret : We're Just Friends - Wilco

Tout va bien : Jumping Jack Flash - The Rolling Stones


Marcher dans la rue : My Patch - Jim Noir


Déprime : Black Eyed Dog - Nick Drake

Nostalgie : If You're Feeling Sinister - Belle & Sebastian

En conduisant : What Goes On - The Velvet Underground


Début de voyage : Trains to Brazil - The Guillemots


Coucher de soleil : Disaster - The Besnard Lakes

Nouvelles résolutions : Twin Cinema - The New Pornographers


Orage au loin / inquiétude : Dollars and Cents - Radiohead

Rage :
Territorial pissings - Nirvana



Souvenirs : In My Life - The Beatles


Faire la fête : Key of C - Jim Noir


Soirée arrosée : Cigarettes & Alcohol - Oasis


Rentrer chez soi bourré
: The Crystal Ship - The Doors


Longue nuit de solitude : Oh Lonesome Me - Neil Young

Votre mort :
Léna - Bobby Lapointe (C'est mon joker, savais pas quoi mettre)

Votre suicide : Heroin - The Velvet Underground


Résurrection : Airbag - Radiohead


Générique de fin : Neighborhood #1 - Arcade Fire

mercredi 21 mars 2007

CultNPop Podcast n°8

Podcast spécial BC Camplight, avec deux excellents titres pop :
Couldn't you tell et Hide, Run Away

Bonne écoute !

BC Camplight, Jim Noir et les Chamallows

C'est en voulant écrire une critique dithyrambique sur Tower of Love, album ô combien mésestimé de Jim Noir, que j'ai découvert le géniallissime BC Camplight. Mêmes influences (Brian Wilson, les Zombies, les Beatles), même chapeau melon, même gout pour les pop songs bien foutues, et surtout une écriture d'une fluidité surnaturelle. Comme le souligne un article paru dans Chronic'art, la différence se situe principalement dans le fait que la musique de Jim Noir parait plus expérimentale (superposition des harmonies vocales façon Smile des Beach Boys) alors que les chansons sautillantes de Camplight lorgnent plus vers une perfection pop plus sobre (plus Revolver que Sgt Pepper's, moins psyché en somme).
Ce qui reste incroyable dans tout ça, c'est que l'un comme l'autre reste dans un relatif anonymat alors que leur musique dépasse largement la sphère des cramés Flaming Lips ou du surfait Sufjan Stevens.
Peu de succès donc pour ces artistes fabuleux, hormis l'honneur (?) pour Jim Noir de rythmer les gestes techniques des copains de Zidane dans une pub de la marque à trois bandes. Tower of Love, son premier LP sorti en 2006 (qui rassemble divers EP parus en 2005) est un fantasme de pop psychédélique, le chef d'oeuvre ultime à atteindre pour tous les acharnés du Sgt Pepper's. J'y reviendrai prochainement.

Le tour de force des deux albums réside dans la faculté de proposer des chansons simples et sucrées sans dégouter l'auditeur ni tomber dans les clichés FM. En plus imagé, c'est comme se caler la panse avec des chamallows tout en se bourrant de fraises tagadas, sans pour autant s'en dégouter. Rare.

Jim Noir myspace
BC Camplight Website


vendredi 16 mars 2007

CultNPop Podcast n°7

Après une semaine sans Podcast, voici les trois derniers titres que j'ai envie de partager avec vous :
The Arcade Fire - "Keep The Car Running"
The Decemberists - "O Valencia"
The Besnard Lakes - "Disaster"

J'ai déjà parlé ici du dernier album des fabuleux Arcade Fire, je suis toujours scotché à cette chanson "Keep the Car Running".
"O Valencia" a une mélodie pop évidente, c'est léger, printanier et entrainant. Quant à "Disaster" des Besnard Lakes, je vous conseille simplement de monter le volume à partir de la deuxième minute, c'est sans doute mon plus gros coup de coeur. On y entend des Beach Boys détraqués, des guitares écorchées façon My Bloody Valentine...

To Be Played at Maximum Volume !

vendredi 9 mars 2007

En vrac !

En pleine phase de découverte, albums fascinants sur le grill :

Bon, déjà, Neon Bible des christiques Arcade Fire. Pour l'instant je ne le trouve pas si boursoufflé que ça. Certaines chansons se détachent du lot, dont Keep The Car Running. C'est dans ce genre de fulgurance que les Arcade Fire me plaisent, c'est rapide, puissant, mélodique, imagé. Leur musique à un énorme potentiel pour intégrer des BO de films, et pas forcément ceux de Tim Burton. Cette chanson est une ode à la vie. La cadrage remonte doucement de la route - le tempo s'accélère - vers une voiture roulant à fond dans une ligne droite, soleil, champ de blé, impression de chaleur, fin de journée d'été... Pour une fois le groupe a mis la fanfare au placard et ce n'est pas plus mal, le son gagne en légèreté, tout parait plus spontané. Le reste de l'album m'est encore en grande partie inconnu mais je chroniquerai tout ça dès que j'en aurai fait le tour.

Album du mois dans Rock&Folk, The Besnard Lakes are the Dark Horses n'est pas un groupe Parisien de revival Rock. Non. C'est même tout l'inverse. Dieu merci, la rédaction du mensuel de Manoeuvre bénéficie toujours des critiques avisées Jean-Vic Chapus et Basile Farkas. Cela dit, le disque est décrit comme un Ovni sonique effrayant et, en définitive, il ne l'est pas vraiment. Psyché ouais, barré, totalement. Faut oser se la jouer Beach Boys époque Pet Sounds sur un titre nommé Disaster! Et bien qu'on ait aussi un Devastation, nous ne sommes pas en présence d'un coffret de B-sides de Joy Division. Alors j'avoue, je reste très en surface mais je n'ai pas encore assez écouté l'album pour vous faire partager des impressions moins superficielles. Bon feeling cependant.

En boucle dans l'IPod : Wilco (il faut absolument que je chronique Yankee Hotel Foxtrot) et Of Montreal principalement.

jeudi 8 mars 2007

CultNPop Podcast n°6

Trois titres qui sentent l'arrivée des beaux jours, avec tout d'abord une pop song très 60s des Of Montreal. Puis on revient progressivement chez nos amis anglais avec un reggae signé Pete Doherty et un classique du vendredi : Friday I'm in Love des Cure.

Lysergic Bliss - Of Montreal
I Wish - Babyshambles
Friday I'm in Love - The Cure

Bonne écoute !


mardi 6 mars 2007

CultNPop Podcast n°5

Aujourd'hui on commence avec les rigolos Dandy Warhols - Smoke it, chanson délirante et purement jouissive dans l'esprit Thirteen Tales from Urban Bohemia.
On enchaine avec un titre des Cold War Kids, We used to vacation, sans doute le plus pop de l'album. La voix n'est pas sans rappeler celle de Jack White. La transition est toute faite pour le troisième titre, des Raconteurs, Yellow Sun (chanté également par Brendan Benson).

Bonne écoute !

lundi 5 mars 2007

CultNPop Podcast n°4

American Indie Pop encore, avec :

Till The End Of Time - DeVotchka (extrait de la BO de Little Miss Sunshine)
Communist daughter - Neutral Milk Hotel
War On War - Wilco

dimanche 4 mars 2007

CultNPop Podcast n°3

Voici les trois titres du podcast 3 de CultNPop :

Sufjan Stevens - The Henney Buggy Band
Belle&Sebastian - Funny Little Frog
Ben Kweller - War


Bonne journée et Bonne écoute !

jeudi 1 mars 2007

CultNPop Podcast n°2

Alors aujourd'hui :

Dry the rain - The Beta Band
Deadweight - Beck
A Quiet Man - Jim Noir


Podcast CultNPop n°1

Afin d'égayer vos journées, je mets un place un système de Podcasts musicaux journaliers, sorte de compil' de trois titres pop que vous pourrez télécharger chaque matin sur votre Ipod.

Aujourd'hui :
My british tour diary - Of Montreal
Picture book - The Kinks
Summerteeth - Wilco

mardi 27 février 2007

Of Montreal - Satanic Panic in the Attic

A quoi reconnait-on un groupe de pop psychédélique actuel ? Mis à part la pochette hideuse ? Et hormis le look hippyhirsute du chanteur (Devendra Banhart lève le bras) ?
Et bien au fait qu'il recycle le même fond de tonneau usé par des milliers de suiveurs depuis le fabuleusement sucré Sgt Pepper's des Beatles. Pitreries stéréo de mauvais goût, mélodies acidulées indigestes : n'est pas l'égal des Fab Four qui veut, les Stones l'apprendront à leur dépend (Their Satanic Majesties Request est un bide retentissant en 67, voir le déguisement de Jagger sur la pochette!). Les années 90 vont aider un peu à la réhabilitation de ce genre devenu entretemps assez kitsch, avec les Flaming Lips ou encore Grandaddy. Mais bon, la voix de prépubèresouslexomil de Wayne Coyne - cherchant vainement la tonalité Neil Young - ça va deux secondes mais ça lasse vite.
Mais voilà, depuis 1997 sévirait un combo aussi inconnu qu'intéressant, dénommé Of Montreal. Encore une fois, Pitchfork est derrière le récent buzz (conditions pour être repéré par le blog tendance : indépendant, pop, et "aussi peu connu du grand public qu'un live pirate des afghan whigs").
Tout y est : les pochettes horribles, le clone de Mc Cartney, les harmonies vocales lascives, et même les guitares et le pipeau qui font d'époque. Mais ce serait injuste de ne s'arrêter qu'à ça, le groupe vit également avec son temps, avec des petites touches d'électro par-ci par-là. Et miracle : leur musique est fraiche, leurs mélodies sont géniales, ça ne sent pas le vieux dessus de lit orange à fleurs des grands parents. L'album Satanic Panic in the Attic (sorti en 2004) est excellent. Comment peut-on résister devant Lysergic bliss ? Quel titre ! C'est créatif, sautillant, jubilatoire! City Bird pourrait être une perle issue des sessions du White Album. Mais ça ne sonne pas que furieusement Beatles (du moins pas partout), on retrouve du Beach Boys sur le très surf Disconnect the Dots ou encore du Zombies sur Will you come and fetch me.

Leur nouvel album qui est sur le point de sortir, Hissing Fauna, are you the destroyer ?, fera sans doute l'objet de quelques lignes sur ce blog. En attendant, précipitez vous sur cette vraie découverte.

Of Montreal Website

Quelques titres en écoute :



Cold war kids - Robbers & Cowards

Irradiés par les retombées radioactives d'une guerre atomique n'ayant jamais eu lieu, contaminés jusqu'à l'os par des influences toxiques, les Cold War Kids sortent leur premier disque-ovni, Robbers & Cowards (fev. 2007).
Car ce sont de véritables mutants. Leur musique est un splendide bordel hésitant entre patrimoine et avenir Rock, le tout porté par une voix rappelant très fortement celle de Jack White. Les influences sont parfois évidentes mais non cohérentes ; jeunes Rolling Stones par ici (Hair down), Blues Explosion période Acme par là (Saint John), rythmique syncopée façon Field Music également. Entre (des tas) d'autres. Certains y voient même la présence lointaine de la patte Arcade Fire (ça ne saute pas aux oreilles cela dit), c'est dire le large panorama musical recyclé par les californiens.
Plusieurs titres sont déjà indispensables : le classique We Used to vacation, le méchant Hang me up to Dry (son énorme!), le délirant Hair Down ...

Voici de quoi vous donner une idée :





Cold War Kids website

jeudi 22 février 2007

Arcade Fire - Intervention (single)

En l'espace de deux ans Arcade Fire est devenu un groupe monumental grâce à leur dernier album, Funeral, à leurs excellentes prestations scéniques ainsi qu'au déluge de bonnes critiques venant aussi bien de la presse rock que d'artistes reconnus. Qui aurait pu prédire un pareil succès pour un groupe autant en marge ? Loin de l'essoufflement rock'n'roll général, Arcade Fire proposait avec Funeral une pop sans compromis, des mélodies héroïques et des chansons ancrées entre la vie et la mort.
Précédent Neon Bible, prochain album attendu par des milliers de convertis, le single Intervention a fait son entrée sur les ondes depuis maintenant quelques semaines. Tout commence par un grondement d'orgue impressionnant, puis par une progression d'accords très marquée introduisant une superbe mélodie dont les québécois sont coutumiers du fait. C'est d'ailleurs ici que se tient une bonne partie du paradoxe musical Arcade Fire : bien que la rythmique et la progression implacable de leurs chansons soient aussi fines qu'un mastodonte en surpoids (Rebellion lies, Wake Up...), le sens mélodique est l'égal de celui d'un Radiohead en bonne forme ou d'une excellente cuvée Wilco. La voix de Win Butler fait penser à celle d'un Dylan du nouveau millénaire, anticipant le rythme, vibrante, hors cadre. La similitude avec l'icône beatnik ne s'arrête pas là, Intervention poursuit dans la même veine que Funeral ; base folk, progression crescendo, paroles emphatiques et imagées, on est pas si loin de Blood On The Track. La musique, elle, tient autant des groupes du début des 80s que de Neutral Milk Hotel (le folk, encore une fois).
Intervention est un très bon titre qui nous rassure, le groupe est toujours capable de nous faire brailler qu'on aime la vie, même si on se dit que les places pour leurs concerts français sont parties comme des petits pains et qu'on est franchement dégouté de les avoir loupé encore une fois!

Arcade fire website

Ce single est en écoute ci-dessous :

jeudi 15 février 2007

Babyshambles - The Blinding EP

J'allais commencer comme ça :
"On avait laissé la bête avec sa belle depuis la dernière livraison de ses Babyshambles, le brouillon Down in Albion à la fin de l'année 2005. Depuis, moins de drogues, changement de maison de disques et relation plus saine avec cocaïne Kate (ou, pour rester dans Walt Disney, Blanche Neige)."

Mais après petite recherche google hop hop :
Deux dépêches sur Doherty en l'espace de 15 jours, dont une rapportant qu'il pourrait signer avec Endemol pour être le protagoniste d'un show real TV un peu spécial concernant sa prochaine cure de désintox. Bien bien bien. Rien ne change.

On l'avait laissé un peu perdu, on le retrouve donc pas beaucoup mieux. Son dernier 5 titres The Blinding Ep est néanmoins très réussi. Déjà, ça sonne plus propre que sur Down in Albion. On retrouve du connu (Love you but you're green, ancienne démo acoustique) et du tout nouveau tout beau, comme le surprenant "I wish" avec sa mélodie soleil et son rythme reggae, voire carrément Ska. Agréablement léger comme ce qui suit, le printanier "Beg, Steal or Borrow". Avec ces deux titres euphorisants, sans saturation, Doherty continue de s'éloigner des Libertines et semble commencer à trouver sa voie. Car on connait le talent du fantasque Peter, son songwriting très haut dessus de la moyenne et sa voix de velours so romantic. A l'écoute de son disque on ne peut s'empêcher de souhaiter qu'il épure encore le son et qu'il publie un jour en solo les nombreuses démos guitare voix qui trainent un peu partout sur le net. Un disque acoustico-romantique pour la prochaine Saint Valentin ?

Disque extrêmement agréable, les cinq titres sont de très bonne facture et font oublier le négligé Down in Albion : 9/10
Artiste similaire : Libertines, Clash, Jam...

mercredi 14 février 2007

Les Naast chez Taddeï

J'en parlais dans le billet précédent, Gustave Naast façon Jean Claude Van damme.

mardi 13 février 2007

Gustave Naast, nouveau Richard Anthony?

On peut se poser des questions sur la lucidité du bonhomme mais Doherty himself aurait déclaré : Paris est (avec Londres) la ville la plus Rock au monde. Soit. Pourquoi pas, après tout il n'a pas dit que le PSG était une bien meilleure équipe que Manchester United.
Toujours est-il que, cinq ans après l'éclosion de la nouvelle bulle rock aux Etats Unis (Strokes, White Stripes) puis à Londres (Libertines), les jeunes Parisiens sortent de leurs garages. A l'heure actuelle, les trois groupes phares de cette nouvelle scène sont les Naast, les Second Sex et les Plasticines. Propulsés dans les médias comme rarement cela avait été fait pour leurs aînés, ils peinent cependant à trouver une crédibilité face à de plus en plus de détracteurs.
Tiens par exemple, invités chez Taddeï fin 2006, les Naast ne brillent pas par leur pertinence. Vingt minutes de propos contradictoires et pédants du chanteur face à un Bernie Bonvoisin consterné. Même Brigitte Fontaine est plus cohérente. Le plus grave c'est surtout cette certitude d'être de bon goût, d'être fringué de la meilleure manière, d'avoir les bonnes influences. Autrement dit : de se prendre au sérieux. Alors certes ils ne revendiquent pas que des conneries, ils citent à tour de bras les Stooges, Small Faces, ou MC5. C'est intéressant mais ça manque un peu de profondeur, ça ressemble vaguement à une leçon apprise par coeur dans la rubrique érudit rock de Rock&Folk. Car le magazine a réellement joué un rôle de mentor, Manoeuvre et Eudeline en tête (critiques dithyrambiques avant même la sortie d'un album, soirées RocknRoll friday au Gibus, etc.).
Le fait de ne se permettre aucune faute de goût est à mon sens une erreur monumentale qui ne fait qu'enfoncer la musique Rock dans une impasse, voire un musée. Il existe des accidents heureux offrant une véritable échappatoire où ce qui était perçu avant comme kitsch devient subitement cool, que ce soit pour le look, l'attitude ou encore la musique.
La bonne nouvelle dans tout ça, c'est l'apparente facilité à se créer une culture rock digne de ce nom grâce à Internet. Comme ils le disent eux mêmes, la véritable (r)évolution par rapport à leurs aînés vient de là. En trois clics vous passez de la bio des Small Faces sur Wikipedia au Myspace du nouveau groupe à la mode. Une heure plus tard, vous avez téléchargé puis uploadé l'intégral des Clash et des Jam dans votre Ipod. Mieux encore, grâce aux tablatures en ligne on peut apprendre n'importe quel morceau en un rien de temps. On pourra regretter le temps des disquaires poussiéreux et du prof de guitare à cheveux longs, ce n'est pas mieux, ni moins bien, c'est juste plus rapide.

Mais dans tout ça, quid de leur musique ? A leur image, ils utilisent les bonnes guitares sur les bons amplis, enchaînent les bons refrains après les bons couplets mais sont incapables de sortir le moindre morceau original. En 2002, les critiques reprochaient aux White Stripes ou aux Libertines de ne pas innover. Alors certes oui, la musique n'était pas radicalement différente, mais ces groupes ont apporté des mélodies neuves, des enchaînements originaux ainsi que de nombreux morceaux devenus maintenant des classiques. A Paris, les babyrockers (car c'est comme cela qu'on les appelle) joue dans les clous, rien de dépasse, on dirait de vagues reprises de chansons anglophones dont les chanteurs français des années 60 faisaient la transcription dans leur langue maternelle (à écouter : Zazie fait de la bicyclette, par les Plasticines).
Alors Gustave Naast, nouveau Richard Anthony? Il faut bien admettre que, malgré tout, dans un paysage musical où la soupe règne (Star ac', RnB de mauvaise qualité, nouvelle chanson française molle du genou) l'énergie de ces groupes fait plaisir à entendre. C'est même bien plus agréable que le mouvement néométal en vogue il y a quelques temps. Mais on attend mieux de ces quelques gamins qui réagissent encore en moines copistes.

lundi 12 février 2007

The Shins - Wincing the night away

Bénéficiant d'une notoriété grandissante depuis le fameux Garden State de Zach Braff, The Shins nous livrent Wincing the night away, suite attendue du très réussi Chutes too narrow (2004).

L'album débute mollement avec Sleeping lessons (et pour cause) mais se rattrape vigoureusement avec le premier single Australia. On y retrouve tout ce qui fait le charme du groupe, écriture fluide, mélodies lumineuses, arrangements ensoleillés. On remarque cependant des influences insoupçonnées avec un son un peu plus 80s que par le passé et une voix lorgnant de plus en plus vers celle de Morrissey. Les arpèges cristallins renforcent également le rapprochement avec le son des Smiths.
Après un titre de transition décevant, on retrouve sans doute le titre le plus marquant de l'album, Phantom Limb. Dire que ce single est taillé pour la radio pourrait paraitre saugrenu tant le groupe est attaché à son image de petit groupe indé. Cela dit, on retrouve une mélodie totalement imparable ainsi qu'un son plus dans l'air du temps que sur leurs deux précédents LP. C'est d'ailleurs sur ce point que le bât blesse ; ce groupe était attachant car il produisait une musique totalement à contre courant, mix parfait entre la pop précieuse des Kinks et les harmonies folk de Simon & Garfunkel. Sur certains titres leur son perd en chaleur et les mélodies reprennent toujours les mêmes recettes, rendant tout ça un peu trop prévisible. Ce constat posé, il faut bien admettre que la qualité reste bien supérieure à la plupart des albums actuels et que le groupe se situe toujours dans le haut du panier pop.
Les autres titres marquants sont Turn on me, où la bande à James Mercer retrouve la magie de Chutes too narrow et Split needles, titre plus expérimental avec de nouveau un son très 80s.

L'album se conclue joliment sur A comet appears, délicate et dépouillée, laissant espérer un retour en grâce des sonorités folk sur leur prochain album.

Bon album : 8.5/10
Artistes similaires : The Zombies, The Kinks, The Smiths, Simon & Garfunkel


Pavement - Cut your hair vidéo (1994)

Extrait de l'album crooked rain, crooked rain, Cut your hair est un des titres phare du groupe californien Pavement. Franchement décalée, cette vidéo nous propose trois minutes en compagnie de S. Malkmus chez un coiffeur. La chanson ironise sur l'importance donnée au look des nouveaux groupes rock "did you see the drummers hair ?" "career career career !".

jeudi 8 février 2007

Pop Levi - The return form black magick party

Passons sur le nom un poil ridicule (est-ce un rabbin à guitare ?) et sur l'apparence du bonhomme (sorte de Ringo Starr période Abbey Road, la classe en moins) pour nous intéresser au premier effort solo de Pop Levi, sobrement intitulé "The return form black Magick party".
Le premier titre et premier single "Sugar assault me now" impressionne par son énergie. Basse saturée, clappements de mains, rythme qui fait bouger les pieds et secouer les épaules. Et puis bam, ça balance des gimmicks ultra datés mais totalement jouissifs, des "Wooouw" des "Oh Yea aahh" et même un "YoouYoouYeaaah". Il n'en faut pas plus pour que l'auditeur commence à entrer dans une transe jubilatoire ultime, mouvements désordonnés des avants bras, secouage de tête ; la phase de transformation en Rock star virtuelle a commencé. On se sent drôlement bien, on connait bien tout ça. T-Rex !! Ils ont désincrusté Bolan du platane dans lequel il a foncé il y a 30 ans ? Non ? C'est Junkie XL qui a ressuscité sa voix ? La ressemblance est tout à fait frappante. Le ton de l'album est donné, sorte de mutation du glam à travers un ordi.

Blue honey est du même acabit, mais d'une manière encore plus puissante. Le rythme diminue mais le son reste énorme. La voix braille dans un saturateur, le riff de basse est monstrueux. La fin est étonnante, outre un canard (oui!) on y entend des bandes de cordes à l'envers, façon Beatles période revolver.
(A style called) Cryin'chic et Pick me up Uppercut sont des boules d'énergie, on danse, on fait des "Woouh!!", la filiation avec TRex est encore plus évidente que sur le dernier album des Belle&Sebastian.

Même si la suite est un peu plus plate, l'album reste assez homogène. On compte de nombreux singles potentiels et les autres titres sont réussis.

Les structures simplissimes et parfois même répétitives des chansons donnent un côté instantané et très accessible à l'album. En ça, Pop Levi réussit ce que Jim Noir avait réalisé un an plus tôt pour les années flowerpop : un riche album d'une apparente simplicité.

Bon album : 8/10
Artiste(s) similaire(s) : T-rex