On peut se poser des questions sur la lucidité du bonhomme mais Doherty himself aurait déclaré : Paris est (avec Londres) la ville la plus Rock au monde. Soit. Pourquoi pas, après tout il n'a pas dit que le PSG était une bien meilleure équipe que Manchester United.
Toujours est-il que, cinq ans après l'éclosion de la nouvelle bulle rock aux Etats Unis (Strokes, White Stripes) puis à Londres (Libertines), les jeunes Parisiens sortent de leurs garages. A l'heure actuelle, les trois groupes phares de cette nouvelle scène sont les Naast, les Second Sex et les Plasticines. Propulsés dans les médias comme rarement cela avait été fait pour leurs aînés, ils peinent cependant à trouver une crédibilité face à de plus en plus de détracteurs.
Tiens par exemple, invités chez Taddeï fin 2006, les Naast ne brillent pas par leur pertinence. Vingt minutes de propos contradictoires et pédants du chanteur face à un Bernie Bonvoisin consterné. Même Brigitte Fontaine est plus cohérente. Le plus grave c'est surtout cette certitude d'être de bon goût, d'être fringué de la meilleure manière, d'avoir les bonnes influences. Autrement dit : de se prendre au sérieux. Alors certes ils ne revendiquent pas que des conneries, ils citent à tour de bras les Stooges, Small Faces, ou MC5. C'est intéressant mais ça manque un peu de profondeur, ça ressemble vaguement à une leçon apprise par coeur dans la rubrique érudit rock de Rock&Folk. Car le magazine a réellement joué un rôle de mentor, Manoeuvre et Eudeline en tête (critiques dithyrambiques avant même la sortie d'un album, soirées RocknRoll friday au Gibus, etc.).
Le fait de ne se permettre aucune faute de goût est à mon sens une erreur monumentale qui ne fait qu'enfoncer la musique Rock dans une impasse, voire un musée. Il existe des accidents heureux offrant une véritable échappatoire où ce qui était perçu avant comme kitsch devient subitement cool, que ce soit pour le look, l'attitude ou encore la musique.
La bonne nouvelle dans tout ça, c'est l'apparente facilité à se créer une culture rock digne de ce nom grâce à Internet. Comme ils le disent eux mêmes, la véritable (r)évolution par rapport à leurs aînés vient de là. En trois clics vous passez de la bio des Small Faces sur Wikipedia au Myspace du nouveau groupe à la mode. Une heure plus tard, vous avez téléchargé puis uploadé l'intégral des Clash et des Jam dans votre Ipod. Mieux encore, grâce aux tablatures en ligne on peut apprendre n'importe quel morceau en un rien de temps. On pourra regretter le temps des disquaires poussiéreux et du prof de guitare à cheveux longs, ce n'est pas mieux, ni moins bien, c'est juste plus rapide.
Mais dans tout ça, quid de leur musique ? A leur image, ils utilisent les bonnes guitares sur les bons amplis, enchaînent les bons refrains après les bons couplets mais sont incapables de sortir le moindre morceau original. En 2002, les critiques reprochaient aux White Stripes ou aux Libertines de ne pas innover. Alors certes oui, la musique n'était pas radicalement différente, mais ces groupes ont apporté des mélodies neuves, des enchaînements originaux ainsi que de nombreux morceaux devenus maintenant des classiques. A Paris, les babyrockers (car c'est comme cela qu'on les appelle) joue dans les clous, rien de dépasse, on dirait de vagues reprises de chansons anglophones dont les chanteurs français des années 60 faisaient la transcription dans leur langue maternelle (à écouter : Zazie fait de la bicyclette, par les Plasticines).
Alors Gustave Naast, nouveau Richard Anthony? Il faut bien admettre que, malgré tout, dans un paysage musical où la soupe règne (Star ac', RnB de mauvaise qualité, nouvelle chanson française molle du genou) l'énergie de ces groupes fait plaisir à entendre. C'est même bien plus agréable que le mouvement néométal en vogue il y a quelques temps. Mais on attend mieux de ces quelques gamins qui réagissent encore en moines copistes.
Tiens par exemple, invités chez Taddeï fin 2006, les Naast ne brillent pas par leur pertinence. Vingt minutes de propos contradictoires et pédants du chanteur face à un Bernie Bonvoisin consterné. Même Brigitte Fontaine est plus cohérente. Le plus grave c'est surtout cette certitude d'être de bon goût, d'être fringué de la meilleure manière, d'avoir les bonnes influences. Autrement dit : de se prendre au sérieux. Alors certes ils ne revendiquent pas que des conneries, ils citent à tour de bras les Stooges, Small Faces, ou MC5. C'est intéressant mais ça manque un peu de profondeur, ça ressemble vaguement à une leçon apprise par coeur dans la rubrique érudit rock de Rock&Folk. Car le magazine a réellement joué un rôle de mentor, Manoeuvre et Eudeline en tête (critiques dithyrambiques avant même la sortie d'un album, soirées RocknRoll friday au Gibus, etc.).
Le fait de ne se permettre aucune faute de goût est à mon sens une erreur monumentale qui ne fait qu'enfoncer la musique Rock dans une impasse, voire un musée. Il existe des accidents heureux offrant une véritable échappatoire où ce qui était perçu avant comme kitsch devient subitement cool, que ce soit pour le look, l'attitude ou encore la musique.
La bonne nouvelle dans tout ça, c'est l'apparente facilité à se créer une culture rock digne de ce nom grâce à Internet. Comme ils le disent eux mêmes, la véritable (r)évolution par rapport à leurs aînés vient de là. En trois clics vous passez de la bio des Small Faces sur Wikipedia au Myspace du nouveau groupe à la mode. Une heure plus tard, vous avez téléchargé puis uploadé l'intégral des Clash et des Jam dans votre Ipod. Mieux encore, grâce aux tablatures en ligne on peut apprendre n'importe quel morceau en un rien de temps. On pourra regretter le temps des disquaires poussiéreux et du prof de guitare à cheveux longs, ce n'est pas mieux, ni moins bien, c'est juste plus rapide.
Mais dans tout ça, quid de leur musique ? A leur image, ils utilisent les bonnes guitares sur les bons amplis, enchaînent les bons refrains après les bons couplets mais sont incapables de sortir le moindre morceau original. En 2002, les critiques reprochaient aux White Stripes ou aux Libertines de ne pas innover. Alors certes oui, la musique n'était pas radicalement différente, mais ces groupes ont apporté des mélodies neuves, des enchaînements originaux ainsi que de nombreux morceaux devenus maintenant des classiques. A Paris, les babyrockers (car c'est comme cela qu'on les appelle) joue dans les clous, rien de dépasse, on dirait de vagues reprises de chansons anglophones dont les chanteurs français des années 60 faisaient la transcription dans leur langue maternelle (à écouter : Zazie fait de la bicyclette, par les Plasticines).
Alors Gustave Naast, nouveau Richard Anthony? Il faut bien admettre que, malgré tout, dans un paysage musical où la soupe règne (Star ac', RnB de mauvaise qualité, nouvelle chanson française molle du genou) l'énergie de ces groupes fait plaisir à entendre. C'est même bien plus agréable que le mouvement néométal en vogue il y a quelques temps. Mais on attend mieux de ces quelques gamins qui réagissent encore en moines copistes.
9 commentaires:
Concernant Brigitte Fontaine, c'est peu dire ! Sinon, moi ça m'énerve ces pseudos groupes qu'on balance à la Une des magazines parce qu'on n'a rien d'autre à ce mettre sous la dent concernant la scène rock. Du coup, on est prêt à soutenir n'importe qui et surtout n'importe quoi !
En fait non, les groupes en question c'est du jamais vu en France et il y a un réel engouement autour d'eux. C'est plus la mode anglaise de balancer tout et n'importe quoi.
hal 9000: where are you from? Germany?
franchement, je trouve que tu pourrais être plus sévère.
Quand j'ai vu que R&F les avait mis en couv, ça me faisait chier, mais quand j'ai ouvert le mag, que j'ai vu qu'il y a 10 pages de conneries sur eux, et surtout ces putains de photos où ils sont en sueur en mode loupe, ça me donne envie de foutre le magazine dans les chiottes, je pourrais utiliser ces pages-là pour me torcher.
Et dire que la couv' du mois de mars de R&F, c'est Plasticines.
J'espère qu'il y a des photos d'elles dévétues sinon, j'arrête mon abonnement...
RooRoo, assez d'accord avec toi, j'ai hésité à être plus méchant mais d'autres s'en chargent plutôt mieux que moi. Je suis déçu de l'orientation de Rock&Folk récemment, mais on ne peut pas trop en vouloir à Manoeuvre et à sa team; dans leur ville des gamins jouent de la musique en partageant les mêmes influences qu'eux. Un jour ils remarqueront qu'ils sont complètement bidons
Non Hal 9000 n'est pas d'Allemagne. C'est un gras qui s'appelle Olivier et qui vit à fécamp. Son QG a été pendant un temps le café les Arcades sur la place principale, à côté du cinéma et des bureaux du Progrès.
Il utilise un abonnement internet AOL avec des adresses IP qui commencent par 172.
Il adore harceler les personnes sur internet.
Je vous invite donc à supprimer tous les messages intitulés Hal 9000, Alien, Vendetta ou encore Res Nullius.
Bon tant pis, ça fera une personne de moins sur mon blog! Et puis j'ai pas trop aimé l'Odyssée de l'Espace de toutes façons, faisait peur l'ordinateur.
Gute nacht Hal9000
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